Le street art  ou art urbain, est une manière de s'exprimer, d'échanger, de protester.
Un formidable mouvement artistique contemporain. Il regroupe toutes les formes d’arts réalisés dans la rue, ou dans des endroits publics, et englobe diverses techniques telles que le Graff, la sculpture, le pochoir, la craie au sol, les stickers ou les installations éphémères. Sur la côte Est, il se manifeste sur les abris des arrêts de bus et on a pris un vrai plaisir à les admirer. C'est très évocateur de la vie en brousse et très coloré, parfois naïf et toujours porteur d'un message. Sur cette côte, les boîtes aux lettres individuelles n'existent pas (bonjour la confidentialité), ce sont des boîtes collectives et les tribus montrent parfois une belle imagination pour les décorer, une autre forme du street art.

Sandra est passée, pas de vagues sur Nouméa et les dégats sont minimes dans le Nord.            

   L'évangélisation a très bien fonctionné au 19ème siècle en Nouvelle Calédonie. Les Kanak sont très croyants et souvent le temple se trouve juste à côté de l'église en brousse, dans les tribus. Ces édifices religieux sont toujours très bien entretenus dans un joli cadre et cela constitue un plaisir pour les yeux. On en a trouvé une, quelconque à l'extérieur, qui recelait un chemin de croix assez étonnant.

PS : Sandra arrive, ça va souffler fort !    ----->          

   La côte Est est extrêmement arrosée. Il tombe plusieurs mètres d'eau par an. La chaleur et le soleil aidant, la végétation se développe de façon exubérante. Quelques vallées isolées partent du bord de mer et s'enfoncent dans la Chaîne. Les amateurs de plantes et de fleurs, dont nous sommes, y trouvent leur bonheur. Il y a quelques tribus isolées qu'on a des difficultés à voir tant la végétation est dense. Nous avons sillonné ces pistes et les arrêts ont été nombreux pour photographier les fleurs et quelques zénOOOrmes bêtes au passage.

  Après avoir traversé la Grande Terre, nous arrivons à Poindimié où nous faisons halte pour camper en face de l'îlot Tibarama au relais Mo sa sa. C'est une zone que nous avons traversée plusieurs fois sans jamais nous arrêter mais qui vaut le détour. Le bord de mer est très agréable et l'arrière pays cache quelques vallées à découvrir. On y a fait de belles rencontres comme Ferdinand le pêcheur qui voulait nous donner le perroquet qu'il venait d'attraper dans son épervier ou Elie et Anicet qui nous ont proposé des bananes que nous avons acceptées. On s'est retrouvé dans une famille Kanak qui nous a formidablement bien accueilli. Quand on a voulu payer les 10 kilos de bananes, la maîtresse de maison a refusé tout net.

  Le seul bémol vient des garçons qui nous ont demandé une petite contribution pour les bananes quand on les a transportés à Poindimié, contrastant avec l'accueil et la sincérité de la maman. Malheureusement, l'alcool fait des ravages en brousse et tous les moyens semblent bons pour "gratter" un peu d'argent. Il aurait mieux valu donner cet argent à la maman, il aurait été mieux employé.

  Ça restera un bon souvenir !

PS : Les lunettes de Ferdinand, hormis le fait d'être "fun", sont à verres polarisants, ce qui permet d'éliminer les reflets et de mieux voir le poisson !

  Capitale administrative de la province Nord, Koné est aussi le point de départ de la route transversale Koné-Tiwaka qui relie les côtes Ouest et Est. C'est un itinéraire d’une beauté exceptionnelle, qui serpente au milieu de la Chaîne en longeant les cours d'eau et qui offre des aires de repos et de baignade, des points de vue magnifiques, et de jolies balades dans le lit des rivières. C'est le cas des chutes de Pombeï qui constituent un décor magique de roches bleutées aux formes surprenantes. La chaleur était lourde et le temps un peu pluvieux. Nous avons eu la chance d'avoir une petite averse qui a révélé la couleur des rochers mauves et verts. Après un bon casse-croûte sur une des nombreuses aires aménagées, nous avons trouvé notre piscine privée équipée d'un jacuzzi masseur et d'une nage à contre courant, délicieux quand il fait 32° avec 80 % d'humidité. Cette traversière permet d'avoir une idée de la beauté, malheureusement inaccessible de l'intérieur de l'île, là où peuvent s'épanouir la végétation luxuriante et les cerfs.

  La Nouvelle Calédonie regorge de trésors qu'il faut prendre le temps de découvrir en sortant des sentiers battus !