La perruche d’Ouvéa ou la Nymphique d’Ouvéa est une perruche endémique à Ouvéa et vit dans les forêts du nord de l’île. De couleur verte s’éclaircissant sur le dessus du corps, son front et le devant de la couronne sont rouges et sa face est vert noirâtre. La huppe est constituée de 6, 7, voire 9 plumes étagées noires terminées de vert. Le bord de l’aile et les grandes plumes sont bleus. Les pattes et le bec sont gris. Sa taille est de 32 à 36 cm. Elle est granivore, mais se nourrit également de papayes qu’elle trouve en abondance dans les zones cultivées, de passiflore et de piments. Elle utilise son bec et une de ses pattes pour décortiquer les graines. La reproduction de cette perruche est marquée par une grande fidélité des couples, et un attachement au lieu de nidification,  dont la période va de novembre à janvier. C’est l’oiseau calédonien le plus menacé de disparition en raison de la diminution de son habitat naturel et de la chasse exercée par l’homme. Les petits sont prélevés du nid pour être revendus à des collectionneurs !

  Une association pour la sauvegarde de la perruche d’Ouvéa a été créée en 1993. Elle rassemble des habitants de l’île, des autorités coutumières et des scientifiques  qui organisent des campagnes de sensibilisation et d’information à Ouvéa en faisant passer le message de la nécessité de protéger cet oiseau. Leur travail a permis à la population des perruches d'Ouvéa de passer d’environ 600 oiseaux en 1993 à environ 2 900 oiseaux en 2011. Malheureusement le braconnage sévit toujours.

   On a passé un bon moment à shooter ces beaux oiseaux. On a aussi vu un ptilope de Grey (petit pigeon) repéré par l'oeil exercé de Benoît notre guide local et une petite araignée en plein casse-croûte.

    A Ouvéa, nous nous sommes offerts une journée sur l'îlot Gee situé dans les pléiades, chapelet d'îles qui ferme le lagon au sud. Nous avons passé une belle journée très ensoleillée, ponctuée par les PMT et la dégustation du "bec de cane" grillé. Au retour, Pierre, notre skipper, a fait un détour vers l'îlot Gece en face de l'îlot Gee. Il a jeté à la mer les restes du poisson grillé, et là, les requins gris de corail sont arrivés.

    Admirez le spectacle ! Les bestiaux mesurent eviron 2 mètres quand même. Personne n'a voulu se baigner, allez savoir pourquoi !

    Nous sommes allés faire la randonnée à la nurserie des requins avec Antoine, le guide local, passionné de sa terre et surtout de sa mer. Une marche très sympa de quelques kilomètres sur la plage de sable blanc et fin comme la farine, nous amène à l'endroit où les requins viennent frayer et se reproduire. En passant, nous avons pu observer les nombreux arbres côtiers déracinés par la montée des eaux du Pacifique qui est assez remarquable. Antoine a fait des repères pour indiquer les hauteurs des marées et ça monte, ça monte. Il nous a dit que la dune de sable où il faisait de la luge, il y a 40 ans, a complètement disparu, "bouffée" par la mer. Mais revenons à nos requins.  Malheureusement, la bonne période pour les observer est en septembre-octobre, époque où les squales pullulent dans la baie. Nous avons vu quelques silhouettes de requins citrons et pas un chat lors du PMT (rando palmée) qui a suivi. Dommage ! Il reste que l'endroit est magnifique.

    Nous allons commencer la découverte d'Ouvéa par son sous-sol. Ouvéa, comme ses soeurs Lifou et Maré, est une île corallienne, donc très calcaire. Elle est à un stade plus avancé car c'est un atoll. L'atoll est le dernier stade d'un volcan marin. Vous aurez plus d'infos sur Wikipedia pour les courageux. La grotte est vraiment très intéressante, très jolie avec ses milliers de stalactites (celles qui descendent) et les couleurs ne sont pas en reste. Norbert (Nono) notre guide n'est pas très ferré en grotte mais en revanche très sympa et très prévenant. Son leitmotiv c'est "attention à la tête" ce qui est plus que nécessaire, vu le nombre de stalactites cassées ! Au fond de la grotte, il y a de l'eau légèrement saumâtre, preuve que la grotte est reliée à la mer. Nous nous sommes baignés dans une eau limpide, à la température idéale.

   Nous n'avons pas donné de nouvelles depuis une semaine et pour cause, nous l'avons passée à Ouvéa, une île des Loyauté, loin de tout contact informatique, téléphonique ou télévisuel !

  Une fois n'est pas coutume, nous avons oublié le camping et opté pour un accueil en tribu, chez Dydyce, tenu par Rachel et Pierre, les très sympathiques exploitants - propriétaires - Kanaks d'Ouvéa. L'accueil en tribu est souvent sommaire, mais dans le cas présent c'est vraiment très bien : belle et grande case, "vrai" lit, sanitaires nickel et cuisine de Rachel au top, avec poissons et langoustes au programme. Pierre est moniteur de plongée et organise des sorties sur les pléïades du Sud, à l'îlot Gee, on en reparlera. On leur fait de la pub car ils sont au top et pour 5000 Xpf (42 euros) la case, c'est un excellent rapport qualité-prix. En prime, vous êtes en contact avec les locaux qui sont toujours prêts à vous rendre service.

  On va vous présenter cette île, même si on l'a déjà entrevue lorsque les Bib's sont venus en avril 2012. Nous la parcourrons au fil des prochains jours en espérant que cela fasse un peu oublier le mauvais temps qui sévit en métropole en ce moment. Nous sommes arrivés le dimanche 24 mars à midi, la dernière averse venait de tomber (vue de l'avion avant l'atterrissage), ensuite nous avons eu 6 jours de grand beau temps, génial !