Un petit coucou de nous deux du bout du bout du monde. La Nouvelle Zélande est un pays magnifique, habité par des gens très accueillants. Nous avons eu quelques petites difficultés avec le "camion" au début du voyage, maintenant les choses semblent s'arranger et nous avons pris notre vitesse de croisière. On vous racontera tout ça en rentrant.

Bibi a déjà pris 1800 photos en 12 jours, c'est tout dire !

A très bientôt

    Un petit billet pour vous annoncer que nous partons demain pour la Nouvelle Zélande qui est à 2h30 d'avion de Nouméa. Nous rentrons en Nouvelle Calédonie le 20 Décembre. Nous essaierons de poster quelques articles succints lorsque nous pourrons nous connecter. Nous ferons un grand compte rendu de ce voyage à l'autre bout de la terre (Auckland est aux antipodes de Séville). De toutes façons, on ne pourra pas aller plus loin de chez nous.

On se quitte très provisoirement sur quelques cartes postales de notre dernier voyage à Lifou.

A très bientôt

La Nouvelle Calédonie est là ---->    

Et on va là ---->   

   Pendant notre séjour à Lifou nous sommes allés à la pêche à la langouste et ceci mérite un petit article. Lors de la visite de la grotte du Diable, dans la tribu de Tingeting au nord de l'île dans le district de Wanaham, notre guide, Albert, nous a proposé une pêche à la langouste. Toujours amateurs de nouveautés, nous avons accepté. Il nous a donné rendez-vous à 16h00 car la pêche se déroule le soir lorsque la nuit est tombée. Il nous a prévenus que c'était un peu sportif, ce que nous n'avons entendu que d'une oreille, rendus sourds par la perspective du festin. En fait, c'est plus que sportif, c'est flippant. D'abord trente minutes de marche dans le sous-bois, puis descente de la falaise à pic sur quatre vingts mètres, marche au milieu des rochers de corail pour arriver sur le lieu de pêche, tout ça dans le noir avec une frontale pour nous éclairer. La mer étant très agitée sur le platier, Bibi a préféré s'abstenir de la baignade, en revanche Albert s'est arnaché et y est allé. La pêche se pratique à la lampe de poche et avec une bonne paire de gants. Le jeu consiste à repérer une bête, l'éblouir avec la lampe de poche et la cueillir avec la main, d'où l'utilité des gants. Albert part aussi avec son fusil, on ne sait jamais. Après trois quarts d'heure, Il nous a ramenés un dawa de cinq kilos, un crabe de récif, une popinée. La popinée est une espèce de cigale de mer, que l'on ne trouve qu'en Nouvelle-Calédonie, en Australie, au Vanuatu, aux îles Fidji et aux îles Samoa. C'est un crustacé comestible de la famille des Scyllaridae. Les Kanaks l'appellent popinée, probablement car pour eux il s'agit d'une belle femme. La popinée est aussi la femme mélanésienne, et la robe popinée ou robe mission est la robe que les femmes kanak portent traditionnellement depuis l'époque missionnaire. Albert n'a pas attrapé de langouste, la mer était trop agitée et il commençait à avoir sa dose. Donc, nous retournons au camp de base par le même chemin. Etonnamment, la remontée, qui s'apparente à de l'escalade, paraît plus "facile" que la descente. Arrivés au camp, Albert nous prépare les crustacés (pauvres bêtes) et ensuite dégustation. Concernant l'éternelle querelle des "pro homards" ou des "pro langoustes", nous allons les mettre d'accord pour dire que le meilleur c'est la popinée, il n'y a pas photo.

Nous avons passé un bon moment avec Albert et nous y retournerons. Pour ceux que ça intéresse, vous pouvez le contacter à la grotte du diable à Tingeting, il faut être en bonne condition physique et ne pas avoir le vertige !

La photo de la falaise n'est pas la falaise que nous avons descendue mais ça y ressemble, la "notre" faisant quatre vingts mètres !

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     Nous étions allés à Lifou pour un séjour spécial plongée. Nous n'avons pas été déçu. Ce monde de couleurs et d'apesanteur, plein de vie nous offre un spectacle toujours renouvelé. Les nouveautés sont toujours au rendez-vous à condition de bien regarder. L'acanthaster pourpre (avant dernière photo), aussi appelée couronne du Christ ou coussin de belle-mère (allez savoir pourquoi !), prenait son repas. Cette étoile de mer dévorent les coraux. Elle a peu de prédateurs à cause de ses épines venimeuses qui, soit dit en passant, peuvent traverser une combinaison de plongée, alors méfiance. Pas loin de là nageait un couple de balistes ou poissons-gachettes (dernière photo), un des prédateurs de l'acanthaster. Etonnant poisson qui a la faculté de dresser un aiguillon érectile devant la nageoire dorsale lorsqu'il se sent menacé. En fait c'est un double aiguillon. Le premier, le plus grand se dresse et le plus petit derrière le bloque comme un cran d'arrêt.

Quand on vous dit qu'en Calédonie, le danger est sous l'eau !

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      Le Pilou, danse traditionnelle Kanak, participe à la célébration des rites sociaux qui mobilisent les clans et les tribus. Le terme "Pilou" a été donné aux danses par les premiers missionnaires français. Les chants et les danses se mêlent aux frappements des battoirs d'écorce et au pilonnage des morceaux de bambous. Certaines danses, bien qu'interdites par l'administration coloniale ont survécu. D'autres, par contre, très peu pratiquées, sont tombées dans l'oubli. Les anciens essaient de transmettre cette importante composante de la culture kanak. C'est particulièrement le cas à Lifou où les groupes de danses sont très actifs bien encadrés par les vieux. Au fait, "vieux" est très usité par les Kanak et n'a pas tout à fait la même signification qu'en métropole. Ici, on pourrait le traduire par sage, qui a la connaissance. Les jeunes sont très respectueux des vieux et de ce qu'ils disent. Pendant la fête de la vanille, trois troupes de danses nous ont présenté individuellement leurs prestations qui étaient d'un très bon niveau. Elles se sont ensuite regroupées pour nous présenter un pilou endiablé où une cinquantaine de danseuses et danseurs ont évolué, entrainés par une chorale de cent chanteurs. Beaucoup de couleurs et de rythme, superbe !

On vous poste beaucoup de photos pour ce pilou, la sélection est trop difficile !

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